
Le dispositif MaPrimeRénov’, dont l’objectif est d’aider les Français à financer les travaux de rénovation énergétique de leur logement, est accessible aux copropriétés.
Bien que les financements apportés via ce dispositif soient un argument, peu de copropriétés y font appel. En effet, selon l’Anah, les copropriétés représenteraient seulement 1% des dossiers déposés.
Pourquoi MaPrimeRenov' ne séduit pas les copropriétés ?
En cause, le coût souvent élevé des travaux à engager, laissant un reste à charge important pour les copropriétaires (souvent plus de 20 000 euros). Ces derniers peuvent bénéficier désormais de prêts à taux zéro pour le complément, mais cela reste des prêts, à rembourser un jour ou l’autre.
L'autre frein est d'ordre juridique : l’accord d’au moins deux tiers des copropriétaires présents physiquement ou à distance lors de l’assemblée générale, est nécessaire pour lancer le processus.
Ce que propose le gouvernement
Le ministre du Logement, Olivier Klein, qui souhaite booster la rénovation énergétique, a promis en janvier de simplifier les mesures afin de déployer plus largement le dispositif. S’agissant des copropriétés, il entend ainsi abaisser le seuil de l’accord, en demandant l’aval de la majorité simple.
Mais, à l’heure de la progression de l’inflation, de la rareté de la main d’œuvre et de la hausse du coût des matériaux, pas sûr que la rénovation énergétique soient la priorité des copropriétaires.
Pourtant, dès le 1er janvier 2025 il ne leur sera plus possible de louer les logements classés G et à partir de 2028 les logements classés F.